A l’approche de l’hiver, avec les jours qui raccourcissent et la dégradation des conditions météo, l’une des questions majeures et récurrentes que se posent tous les cyclistes, est bien celle de l’éclairage et de la visibilité. Problématique qui vient faire écho à celle de la sécurité en 2 roues.
Comment voir et être vu ? Comment bien sélectionner son éclairage vélo, en fonction de quels critères ? Notre équipe a tenté de répondre à ces différentes interrogations en dressant un état des lieux des possibilités existantes… Voici donc quelques conseils pour affiner votre choix et vous permettre d’y voir plus « clair » !
Inutile de rappeler que votre deux-roues doit obligatoirement être équipé de 2 éclairages : un phare jaune ou blanc à l’avant et un feu rouge à l’arrière. Plusieurs solutions existent pour voir et être vu en vélo. Voici une méthode pour bien choisir son feu selon son besoin.
Pour vous donner une première indication dans votre choix, il faut savoir que de très bons éclairages (pour voir) coûtent facilement entre 50 et 100 euros, mais déjà entre 15 et 20 euros, vous pouvez trouver un éclairage de base (pour être vu) de bonne qualité et avec une bonne étanchéité.
1/ Comment connaître la puissance lumineuse dont on a besoin ?
Le Lux est une unité de mesure de l’éclairement lumineux (Symbole : lx), qui caractérise le flux lumineux reçu par unité de surface.
– Le code de la route ne donne aucune précision sur la puissance d’éclairement ni l’alimentation électrique. Les normes industrielles du secteur « Cycle » prévoient que la tension d’alimentation soit de 6 Volts et la puissance électrique au moins de 3 Watts, mais comme le rendement n’est pas précisé, un éclairage peut très bien être agréé… et insuffisant.
– A titre d’exemple les normes allemandes, généralement plus sérieuses et plus pragmatiques, imposent quant à elles un éclairement d’au moins 10 lux à 10m.
– Dans la pratique, 1 lux correspond approximativement à l’éclairement d’une nuit de pleine lune.
Pour bien voir votre chemin, si vous empruntez des routes mal éclairées, il vous faudra des phares d’au moins 20 Lux (ou 150 Lumens). Pour un usage occasionnel de nuit en centre-ville bien éclairé, un phare amovible de 4 Lux (ou 50-60 Lumens) peut être suffisant, à vous de faire preuve de discernement.
Pour vous aider à visualiser ces différences, voici des essais dans un tunnel la nuit :
2/ Piles, dynamo, USB ?
– Les piles constituent une bonne solution si vous roulez peu (2 à 3 fois par semaine). Pour les cyclistes quotidiens, les accus rechargeables s’imposent. Sachez que 20 à 40h d’utilisation suffisent pour amortir des piles rechargeables.
– L’éclairage dynamo est le meilleur choix pour les vélos de ville et de cyclotourisme, car la dynamo est montée à demeure sur le vélo. On peut compter sur un éclairage intégré au vélo, autonome et toujours disponible, ce qui s’accorde avec l’utilisation régulière d’un vélo.
Les deux types les plus courants sont :
* La dynamo sur le flanc du pneu, le système le plus classique et le plus ancien, également souvent le moins cher et plus universel car s’adapte à presque tous les vélos. Mais il a un rendement moins important et ralentit le vélo par son frottement.
* La dynamo dans le moyeu (par défaut incluse dans certains vélos hollandais, classiques ou électriques). Cette dernière offre des qualités telles que : performances inaltérées même si la roue est voilée ou le pneu mouillé, des connexions électriques plus fiables, un silence de fonctionnement total, et un rendement de 65 à 85 % (contre 40 à 55% pour une dynamo latérale, selon la qualité de la dynamo).
– Enfin, type d’éclairage qui s’est largement répandu, les éclairages rechargeables par batterie ou par ports usb. Puissants, durables et pratiques, ces modèles répondent aux exigences des cyclistes qui roulent quotidiennement, de nuit. Ces éclairages sont également recommandés si vous empruntez régulièrement des routes mal éclairées.
Retrouvez notre sélection de produits chez Knog et Lezyne, marques devenues incontournables dans le domaine de l’éclairage vélo.
Les avantages : une forte intensité lumineuse (jusqu’à 1800 lumens sur la nouvelle gamme Knog PWR), un design original et tendance, une fixation quasi-universelle ne nécessitant pas d’outil ou encore un système d’alimentation pratique.
3/ Fonction steady / Feu de position
L’un des défauts de la dynamo est qu’elle s’arrête de fournir du courant électrique quand le vélo s’arrête, ce qui provoque l’extinction des lumières avant et arrière. Pour corriger ce défaut de plus en plus d’éclairages ont un condensateur intégré qui stocke de l’énergie dès les premiers tours de roue. Tant que le vélo roule la dynamo alimente le phare mais dès qu’il s’arrête c’est le condensateur qui prend la relève. Ainsi, la fonction feu de position (ou fonction steady) permet de garder les feux allumés à l’arrêt, augmentant la visibilité du vélo et donc sa sécurité, puisqu’au feu rouge par exemple, vous êtes arrêtés mais vos feux restent allumés. Elle est compatible avec tous les types de dynamos.
4/ Technologie LED ou lampes halogènes ?
Fini le temps de la petite lumière couleur blanc pâle pour éclairer notre chemin. Si les phares à ampoule halogène existent encore, il est indéniable que le futur est aux LED (Light Emitting Diode, ou DEL).
Leurs avantages sont considérables : elles sont très peu gourmandes en énergie, peu sensibles aux chocs, et leur durée de vie théorique est quasi-infinie. La conception de l’électronique et de la partie optique des réflecteurs sont déterminantes pour la puissance lumineuse délivrée sur la route et la fiabilité dans le temps.
Les meilleurs produits ont des performances exceptionnelles en visibilité et sécurité passive (réfléchissants etc…) ainsi qu’en puissance, ce qui justifie leur prix parfois élevé.
Les marques les plus représentatives et les plus sérieuses dans ce domaine sont par exemple Knog, Lezyne, Kryptonite, AXA, Reelight, Spanninga…
5/ Quels éclairages pour être original ?
Des éclairages permettent d’attirer l’attention des autres usagers de la route par leur originalité. Les éclairages de roues MonkeyLight par exemple, assurent la visibilité du cycliste sur 360°, grâce aux LED de couleurs ultra-lumineuses (jusqu’à 32 leds). Plusieurs thèmes et coloris se choisissent selon le modèle et ses envies.
Aussi, découvrez des éclairages révolutionnaires tels que l’éclairage avant laser « Blaze », ainsi que la gamme Cobber et PWR Trail de la marque Knog, qui vous assureront sécurité & originalité.
6/ Le feu clignotant arrière, plus efficace que le fixe
Plusieurs études ont déjà démontré que des éclairages s’allumant par alternance sont plus efficaces que des feux à lumière fixe et continue. Le cycliste bénéficie donc d’une meilleure signalisation pour avertir les autres usagers de la route de sa présence. Grâce aux flashs qu’ils émettent, ces éclairages permettent de signaler plus rapidement la présence d’un cycliste, et permettent également d’éviter la confusion entre le cycliste et une lumière fixe dans l’environnement.
Attention toutefois car seules les lampes arrière clignotantes de vélos sont autorisées par la loi. Les éclairages avant pour leur part doivent toujours rester à éclairage fixe.
7/ Les éléments réfléchissants
Ils sont indispensables pour votre sécurité. Parmi les plus communs et généralisés : les « catadioptres ».
Ils n’éclairent pas mais réfléchissent beaucoup la lumière. La législation impose d’en disposer à l’arrière (rouge), sur les côtés (fixés sur les rayons ou collés d’origine sur les pneus), sur les pédales (orange), et également devant (blanc). De sorte que vous soyez visible dans les phares d’une voiture, lorsque vous roulez sur le côté de la route ou à un croisement. Les éclairages des vélos haut de gamme en sont souvent déjà équipés (en plus des autres emplacement obligatoires), ces éclairages éclairent et reflètent en même temps pour une visibilité optimale.
Les vêtements avec bandes réfléchissantes comme les vestes, pantalons de pluie ou ponchos, sont très utiles en cas de conditions extrêmes (pluie, obscurité). En les portants, on peut être repéré à 150m (contre 50m en portant simplement des vêtements de couleur claire).
Attention ! Si vous portez un sac à dos, cela diminue la surface réfléchissante visible. Utilisez de préférence des sacoches et sacs de vélo pour transporter vos affaires / courses qui sont le plus souvent équipés de bandes réfléchissantes. Ou utilisez des housses pour sac à dos réfléchissantes, ou fixez vos réflecteurs ou vos éclairage vélo dessus, le point de lumière étant haut il facilite en plus votre visibilité auprès des automobilistes.
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