Lorsque l’on n’est pas un expert, il est difficile de faire la différence entre un vélo électrique et un speed bike. En effet, un speed bike est visuellement parlant, un vélo électrique mais avec certaines particularités. Nous vous expliquons dans cet article, les majeures différences.
Le vélo électrique VS speed bike
Le vélo à assistance électrique (VAE) a été introduit dans le code de la route en 2014 sous le terme de “cycle à pédalage assisté” (décret 95-937 – directive européenne EC2002/24). L’assistance d’un vélo électrique est limitée à 25 km/h et dès que le cycliste arrête de pédaler, le moteur doit se débrayer automatiquement. Le moteur est donc une simple assistance, ce qui signifie que le cycliste doit constamment pédaler pour avancer.
La puissance du moteur d’un vélo électrique ne peut dépasser 250 W.
Le speed bike quant à lui, est un vélo électrique rapide doté d’un moteur plus puissant (500 W). Cette puissance lui permet donc d’atteindre 45 km/h et non plus 25 km/h comme les vélos électriques classiques.
Dès que le vélo électrique dépasse la limite légale de 25 km/h, il n’est plus juridiquement considéré comme un vélo à assistance électrique, mais comme un speedbike, faisant partie de la catégorie des cyclomoteurs.
Quelles réglementations pour les speed bikes ?
Ce type de vélo électrique est donc soumis à des contraintes administratives particulières. En effet, les autorités compétentes ont décidé d’encadrer la possession et l’utilisation des speed bikes. Pourquoi ? Afin tout simplement pour garantir la sécurité des piétons et des autres usagers de la route. La conduite d’un véhicule à deux roues à grande vitesse peut en effet, représenter un danger.
Tout d’abord, contrairement au VAE, le speed bike doit posséder une plaque d’immatriculation et être couvert par une assurance.
De plus, un cycliste roulant sur un speed bike doit obligatoirement porter un casque de vélo homologué. Egalement, les utilisateurs de speedbike nés après le 1er janvier 1988 doivent désormais obtenir le permis AM (équivalent du brevet de sécurité routière) pour pouvoir rouler sur ce type de véhicule.
Si un speed bike n’est pas immatriculé, le propriétaire peut avoir une contravention de 750 €. Cette contravention peut atteindre 3750 € si le speed bike n’est pas assuré ( le défaut d’assurance étant un délit plus grave). Ces contraintes s’appliquent également pour un vélo électrique débridé.
Le speed bike et les pistes cyclables
Contrairement au vélo électrique classique, le speed bike ne peut emprunter les pistes cyclables. Le speed bike qui emprunterait ce type de voies réservées pourra être sanctionné. En effet comme le stipule les articles R110-2 alinéa et R110-2 alinéa 10, “la piste ou la bande est exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues”.
Toutefois, une exception existe. En effet, l’article R431-9 alinéa 2 stipule que “par dérogation aux dispositions de l’article R. 110-2, les conducteurs de cyclomoteurs à deux roues, sans side-car ni remorque peuvent être autorisés à emprunter les bandes et pistes cyclables par décision de l’autorité investie du pouvoir de police“.
Si une exception est faite par la police dans un endroit précis, alors le speedbike pourra emprunter la piste cyclable. Mais cette exception est très rare.
Nous conseillons donc aux conducteurs de speed bikes de ne jamais emprunter les voies cyclables.
Nous conseillons à toutes les personnes souhaitant acquérir un speed bike, de bien se renseigner auprès des spécialistes en magasin. Ces derniers pourront donner tous les détails concernant les démarches à effectuer.